Lucette Desir, habitante d'Abricots, ne se souvient plus de son âge, mais elle a eu 7 enfants. Durant la journée, elle vend du clairin.
Savil Desir devant sa maison.
Violette Emile et Livie Emile sont nées le 1 décembre 1933. Les jumelles ont vécu toute leur vie dans la petite ville du sud du pays.
Jovenel Janvier, juge de paix pour la ville, chez lui.
Les cousines Janvier.
Ronel Jean Joseph et sa tante. Abricotin, il habitait Port-au-Prince, mais après le tremblement de terre de 2010, il est revenu vivre dans sa commune d'origine avec sa famille. Ses enfants sont restés à la capitale pour poursuivre leurs études.
Madame Garçon, 46 ans, maman de 14 enfants, cuisine pour toute la famille.
Ti Jean alias Boblanc, âgé de 43 ans, il est pêcheur dans la zone d'Abricots depuis plus de 12 ans.
Portrait d'une ville, des habitants d'Abricots
Abrictos, petite ville située à l’extrême pointe de la péninsule de Tiburon, dans le département de Grand'Anse, arrondissement de Jérémie, a fêté ses 250 ans le 22 août 2017. L’économie locale repose sur la culture du cacao, du café, de la canne à sucre, du maïs, des bananes et de la récolte du miel dans les ruches par les apiculteurs. L'autre activité économique des Abricots est la pêche.
Malgré sa situation littorale, la petite commune située tout au bout de l'île, souffre de son enclavement. Les infrastructures d'accès sont en effet très précaires. La route reliant les Abricots à la ville voisine de Jérémie est en piteux état, difficilement accessible en voiture. Il n'y a pas de réseau d'électricité, hormis quelques habitations disposant de capteurs solaires ou de groupes électrogènes qui ont accès au courant. Et concernant l'eau, seuls quelques captages de sources dispensent une eau de qualité inégale.
La baie paradisiaque des Abricots se remet à peine après le passage de l'ouragan Matthew en octobre 2016.
Et pourtant, la vie continue, bon an, mal an.